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#05 Christophe Collado

6/28/2017

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Tous nos gones nous en ont parlé : nous sommes donc allés le rencontrer ! À 29 ans, Christophe Collado a réussi à faire de sa passion pour le design une affaire qui tourne. Dans la boutique qu’il a ouverte il y a bientôt 4 ans -- l’Oeil vintage — se côtoient meubles scandinaves et création graphique. En septembre, son échoppe quitte la montée des Carmélites pour la rue René-Leynaud, toujours dans le premier arrondissement. Amis du bon goût, bienvenus chez un docteur ès vintage !
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#05 Christophe Collado // Kraftwerk

6/27/2017

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Faut pas croire, vendre des meubles, c'est du sport ©Colocho

​Comment décrirais-tu ton métier ?
Je ne me considère pas comme un brocanteur, avec la connotation un peu vieillotte qu’on peut y attacher, ni vraiment comme un antiquaire, mais plutôt comme un vendeur de meubles du milieu du siècle…
 
Comment en es-tu venu à exercer cette activité ?
Je chine depuis l’âge de 11 ans. Je faisais beaucoup de brocantes et je commençais déjà à acheter dans le but de revendre. J’ai fait ensuite des études en droit et histoire de l’art tout en continuant à chiner. Je travaillais dans une boutique de prêt-à-porter quand j’ai décidé de franchir le pas. J’ai accumulé pas mal de choses et mon appartement débordait. J’ai alors ouvert ma première boutique rue Chevreul dans le 7e.
 
D’où te vient cette passion pour la chine et le vintage ?
C’est venu très tôt. Et pourtant je ne baignais pas du tout dans cet univers mais j’avais un attrait pour l’art et les musées. Je louais régulièrement un bouquin sur l’histoire de l’art à la bibliothèque avant de finir par l’acheter. On passait beaucoup d’étés dans ma famille maternelle en Serbie et souvent mes parents ramenaient des toiles achetées dans une petite galerie serbe à Šabac. Ça a éveillé quelque chose chez moi, c’est sûr.​
​
Tu accueilles d’ailleurs des jeunes artistes à l’Oeil vintage.
Oui, j’ai toujours voulu ouvrir une galerie d’art. Quand on n’a pas le réseau, et même quand on l’a, c'est compliqué d’en vivre. Finalement, ça m’a paru comme une évidence de mixer à la fois le design et des artistes pour lesquels j’ai eu un coup de cœur. Certains sortent tout juste des Beaux-Arts. D’autres sont le fruit de rencontres, au fil des expos. Et du hasard  aussi ! La prochaine exposition sera consacrée à Séverin Millet, un brillant illustrateur qui vient des Arts déco de Strasbourg. Il collabore avec Le Monde, Télérama, XXI, New Yorker, Uzbek & Rika, International...

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Pop et poétiques, les créations de Séverin Millet ! ©Séverin Millet
​Ces expositions attirent les collectionneurs ?
Il n’y en a pas tant que ça. Ceux qui achètent des œuvres sont plutôt des clients qui viennent pour des meubles et qui, en découvrant un tableau ou une photo, se disent que ça irait bien avec leur acquisition. Les gens n’achètent pas spontanément de l’art. Ça peut paraître cher, alors que pour le prix d’un vêtement de marque, on peut avoir une petite photo. Parfois les choix de la galerie ne coïncident pas avec les goûts de mes clients. Je cherche avant tout à exposer des artistes qui seront peut-être ceux de demain. Je ne désespère pas et j’espère attirer de nouveaux acheteurs dans le nouveau local, avec un lieu d’exposition plus vaste.
 
Quelle est la clé pour accéder au royaume secret de l’enfilade scandinave ?
Je chine surtout en Europe du Nord. Depuis 4 ans, j’ai un petit réseau de professionnels et de particuliers. Je chine pendant des mois pour trouver les objets idéaux. Ce qui est le plus coûteux et compliqué à organiser ensuite, c’est le transport. Parfois, on a des mauvaises surprises quand les meubles n’ont pas été suffisamment protégés. Je ne me lasse pas de voir arriver les camions qui déchargent d’un coup une quinzaine d’enfilades sur le trottoir, tous alignés comme des cercueils (rires) !
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Arrivage des cercueils... euh des enfilades à l'Oeil vintage ©Christophe Collado
C’était une évidence pour toi de te spécialiser dans ce type de mobilier? 
C’était un pur hasard. J’aimais ça quand ce n’était pas encore en vogue. Je ne pense d’ailleurs pas « mode » mais je réagis à des lignes qui me plaisent, au côté minimal et intemporel. Ce sont des meubles fonctionnels de très bonne qualité, résolument contemporains, qui peuvent se marier aussi bien avec du baroque ou de l’art déco.
 
J’imagine que tu peux même chiner en vacances. 
Oui, je suis aux aguets en permanence. Comme je ne considère pas ce que je fais comme un travail, je n’éprouve pas le besoin de me déconnecter. Quand je suis seul en boutique, je fouine sur internet, j’écoute de la musique. Il n’y pas vraiment de frontières entre mes activités professionnelles et ma vie personnelle.
 
Tu aurais pu t’installer ailleurs qu’à Lyon ?
Oui mais pas dans les mêmes conditions. À Paris, entre les loyers, le pas-de-porte et le coût de la vie, le prix des meubles aurait explosé ! J’ai beaucoup de clients suisses, ça pourrait marcher là-bas. Mon copain est Italien, je pourrais aussi m’installer à Turin. Ce ne serait pas si simple, car le vintage scandinave n’est plus vraiment à la mode en Italie… Lyon, c’est très central, pratique pour les transports et puis, j’aime cette ville !
 
Tu penses rester dans le même domaine d’activités jusqu’à la fin de ta carrière ?
Oui, mais je crois que j’aimerais bien tenir un bar ou un établissement où je gère toute la déco, mais à condition de ne bosser que la journée, pas la nuit ! ​
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#05 Christophe Collado // Ouïe Ouïe

6/26/2017

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​Ce serait quoi le son de Lyon pour toi ?
Le bruit des casseroles. J’ai toujours habité à côté d’un restaurant à Lyon et je cuisine aussi beaucoup ! Je ne suis pas sûr que je pourrais tenir un resto. Je suis très mauvais dans la gestion des stocks : je fais toujours à manger pour 20.
 
Le son associé à ton meilleur souvenir
(Il hésite) Les premiers albums de Air et Goldfrapp. Ces musiques m’accompagnent. J’ai revu Air l’année dernière en concert, c’est comme une Madeleine de Proust. Ça n’a pas pris une ride. Aucun autre album n’a une dimension nostalgique aussi puissante pour moi. Je repense à Sexy Boy qui passait souvent sur M6 Music le matin et que j’écoutais avant d’aller au collège
​La bande-son de ton mariage.
Euh… Le mariage, c’est une cérémonie qui me fait terriblement peur et ce n’est vraiment pas à l’ordre du jour. Je commencerai déjà par le Pacs ! Mais si je devais en choisir une ça serait You've Got the Love, de Florence and The Machine.

Le son que tu voudrais entendre (de l’au-delà) à ton enterrement ?
Ce qui est compliqué dans les musiques d’enterrement, c’est que ça peut niquer une chanson qu’un proche aime et le faire pleurer à chaque fois qu’il la réentend… Je dirais un groupe pas trop connu, assez solennel pour un enterrement, mais pas trop triste. Un des premiers albums d’Austra, par exemple.
 
Le son qui te donne envie de te lever ?
Le miaulement de mon chat. C’est un gros pépère qui miaule pour avoir des câlins.
 
Le son qui t’accompagne en ce moment ?
Polo & Pan. Leur dernier album est plein de sonorités différentes, on a l’impression que c’est un groupe différent par chanson ! En musique, je suis monomaniaque et j’écoute jusqu’à épuisement. Je suis très musique française en ce moment : Juliette Armanet, The Pirouettes, Agar Agar…

​Le son qui te fait danser ?
Alien Alien de Sambacca, c’est assez chagasse comme titre. C’est espagnol je crois. Avec un clip où tu vois des mecs plutôt mignons et des drag-queens déambuler dans la rue. 

​Le son qui te fait rire ?
Un rire communicatif !
 
Le son qui te fait pleurer ?
Adele, Rolling in the Deep. C’était une musique choisie pour l’enterrement de ma sœur. Du coup, quand je l’entends, c’est ce moment-là qui me revient en tête.
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#05 Christophe Collado // Rayon rose

6/25/2017

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PhotoDans les jardins du Palais Saint-Pierre à Lyon, il y a des statues... et des Kikis ©Philippe Perrier





​Premier baiser ? 

À 15 ans avec un garçon dont je n’ai pas vraiment de souvenir. Ce n’est pas allé au-delà du bisou. Il ne me plaisait pas tant que ça. Je n’ai jamais embrassé de filles - sauf en soirée un peu bourré !
 
Premier amour ? 
J’avais 16 ans et c’était avec Ignacio, un Argentin qui avait 10 ans de plus que moi. Il habitait à Grenoble, je faisais la navette tous les week-ends grâce à mes gentils parents qui m’autorisaient à aller chez lui !
 
Pas de soucis de coming-out alors ?
Ça s’est presque trop bien passé avec mes parents. Ma mère pleurait de joie quand je lui ai dit. Comme je suis son seul fils, ça lui permettait d’avoir un second garçon et ne pas avoir de belle-fille ! Mon père m’a juste reproché d’avoir trop traîné à le dire.
 
Premiers émois ?
 
J’avais un camarade de lycée à Bourgoin-Jallieu, l’archétype de l’hétéro, un rugbyman. J’étais fébrile quand je le voyais. Je gardais un peu mes distances, car on n’était pas dans la même classe. On se croisait juste dans la cour de récré.

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Le rugby, des sensations fortes ©Nashville Grizzlies

​Qu’est-ce qui t’a éveillé à la sensualité ? 
Un rêve érotique que j’ai fait assez jeune… Il se trouve que je suis issu de la première génération Internet, donc j’ai eu libre accès au porno très rapidement. Pour moi, la sexualité a été orientée vers quelque chose de plus cru qu’un glissement érotique progressif. Ceci dit, les pages de La Redoute avec ces hommes musclés et ces slips kangourous blancs me faisaient de l’effet !
 
Ton dernier rêve érotique ?
Je les oublie assez vite en général, mais j’ai rêvé de choses un peu cochonnes avec un client qui vient de temps en temps alors que vraiment, ce n’est pas mon type et qu’il n’y a jamais eu d’ambiguïté… c’était assez dérangeant !
 
Un endroit à Lyon qui éveille tes pulsions érotiques ? 
Je ne sais pas si ça existe encore. Le Box Boy ou Boy Box. Il y avait des slings, des portes cachées, des trucs incroyables que je trouvais très excitant mais on y allait pour danser, hein ! (rires)
 
Un spot romantique préféré ? 
Le jardin du Palais Saint-Pierre… qui peut être très érotique aussi avec ses statues en bronze.
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#05 Christophe Collado // Lieux fétiches

6/24/2017

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Quel est l’endroit que tu préfères à Lyon ?
Le musée gallo-romain avec cet escalier monumental et cette ouverture sur le parc. Je trouve le contraste brutaliste avec les ruines romaines extrêmement saisissant. Je ne suis pas sûr qu’aujourd’hui on pourrait refaire ce type de bâtiment à cet endroit, même s’il est très discret !
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Stairway to the museum ©Philippe Perrier

​Il y a un endroit que tu détestes à Lyon ?
Même si j’adore les années 60–70 et l’architecture qui va avec, j’ai des sueurs froides en pensant au centre commercial de la Part-Dieu. Pourtant, j’aime le shopping mais ce lieu est une épreuve pour moi. J’y ai travaillé quelques mois avant d’ouvrir l'Œil vintage, c’était aux Galeries Lafayette. Je crois que j’ai fait une overdose !
 
L’endroit le plus insolite à Lyon ?
Le Look Bar. C’est un endroit extraordinaire. Ils ne passent que des vinyles, avec ce petit crépitement assez agréable. C’est un bar assez vieux jeu qui te plonge dans les années 1930. Il y a un grand balcon, des pans de soie aux murs, de vieux bouquets de fleurs poussiéreux. Même les toilettes sont belles avec de petits carreaux très mignons. C'est un endroit très cosmopolite… il y a un gitan qui est là pour ramasser des verres et qui chante avec sa guitare, des hipsters, des touristes, des vieux habitués, des petites bourgeoises… 
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Voir le Look Bar et mourir ©Look Bar

Quelle est la balade que tu fais faire à tes amis ou ta famille qui te rendent visite à Lyon ? 
J’ai eu la chance de faire le circuit des traboules dans le Vieux Lyon avec une professeur quand j’étais à la fac. Du coup, j’ai retenu pas mal de choses ! À partir de Saint-Jean, tu peux relier Saint-Georges et rejoindre les immeubles sur les quais, traverser des jardins en hauteur, voir de petites maisons à flanc de colline.
 
Où est-ce que tu aimes sortir avec tes amis ?
On sort, mais pas énormément. On est plutôt en mode apéros et petits repas entre amis. On aime bien le Lavoir public, le Sonic et on va voir beaucoup de concerts au Transbo ou à l’Épicerie moderne de Feyzin. ​
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The floor is lava au Lavoir public ©Denis Svartz
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#5 Christophe Collado // Magasinage

6/24/2017

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Il a toujours l'oeil vintage, ce Christophe Collado ! ©Colocho
Quel magasineur es-tu ?
Je suis un acheteur très compulsif. Il m'arrive de regretter, mais la plupart du temps je suis plutôt content ! Je ne fonctionne qu’au coup de cœur. Je garde tout, sauf peut-être en vêtements. J’ai mes réserves dans l’appart et je bourre, je bourre, je bourre ! J’achète une quinzaine de tableaux par an. Je trouve ça important d’acheter des œuvres d’art. Les peintres et les plasticiens n’ont pas de statut comme les comédiens avec le régime d’intermittence. Ils ont souvent un autre boulot et si on ne le soutient pas en achetant leur art, c’est un frein à leur épanouissement.
 
Sans dévoiler toutes tes adresses, où chines-tu à Lyon ?
Il y a le bric-à-brac Notre-Dame des Sans-Abris à Vaise où tu trouves un tas de petits objets sympas, des bibelots, des gravures… Un vrai paradis pour les chineurs !
 
Et ton restaurant préféré ?
Sans hésiter, Carnet gourmand, au 15 rue Neuve, un vrai restaurant chinois en Presqu’île. Tout y est absolument divin, même les abats !

Tes autres bonnes adresses ? 
Respiro
Une enseigne qui sent bon les vacances en Méditerranée, avec un choix large de céramiques du sud de l’Europe et une belle sélection de poterie et de verrerie artisanales. On y trouve aussi cette marque portugaise qui propose un mélaminé eighties à mort. Et je suis jaloux de leur banque immense en céramique blanche !
39, rue Paul Chenavard, 69001 Lyon
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Dilemme : acheter la maison en Sicile en premier ou la vaisselle qui irait bien dedans d'abord ? ©Respiro
Maison Franc
Leur sélection est très pointue avec de nombreuses marques inédites sur Lyon. De la poterie colombienne noire au savon américain au citron yuzu… tout donne envie. La boutique est petite mais chaque objet trouve sa place et de nombreuses nouveautés sont proposées au fil des semaines. Et puis j’adore leur moquette en léopard… rroooooarr !
5, rue Chavanne, 69001 Lyon
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Nul besoin de curiosité de cabinets pour composer son cabinet de curiosités ©Maison Franc

Blitz
Comment parler déco sans évoquer Blitz ? David Bolito, votre gone #3, a l’œil pour trouver LA pépite. C’est la boutique idéale pour trouver un cadeau ou se rincer l’œil dans les revues érotiques. Sans oublier la galerie à l’étage et l’antre de Stéphane — c’est l’ami de David — en sous-sol, le paradis de la céramique vintage.  
4, rue Louis Vitet 69001 Lyon
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#04 Aurélie Khalidi

6/22/2017

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Lyon dehors, Lyon dedans, Lyon partout ! ©Philippe Perrier
Peut-on toujours être en mouvement sans quitter le premier arrondissement? Aurélie Khalidi le prouve chaque jour. Fascinée par les jardins secrets de la Croix-Rousse elle n’en garde pas moins un appétit de voyages. Graphiste freelance, son bureau est une table dans un atelier de coworking à Lyon, un café à Berlin, une banquette à Londres. Son quotidien se nourrit de projets collectifs, qu’elle cultive avec un goût indéfectible pour l’art, les copains et la fête. La girl « carpe diem » next door de Lyon !
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#04 Aurélie Khalidi // Kraftwerk

6/21/2017

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​Comment devient-on graphiste ?
Au départ, je voulais dessiner. J’étais littéraire, mais je ne voulais pas devenir professeur de français comme ma mère... ce qui a fait le désespoir de mon père qui voulait à tout prix que j’ai un boulot sûr ! J’ai fait les Beaux-Arts à Orléans. On faisait de la sérigraphie, de la maquette bois… on créait tout le temps. Même quand on faisait des fêtes, on créait des décors de folie. On prenait tout au sérieux et tout à la rigolade, c’était intense ! J’ai commencé par le design avant de me concentrer sur la communication. J’ai enchainé les petits boulots, j’ai passé un mois en Israël et puis je suis repassé par Paris avant d’entrer dans une entreprise à Nice en tant que graphiste. Je suis passé très rapidement à mon compte en créant Orange Vif.
 
Et comment ta route s’est arrêtée à Lyon ?
Au bout de trois ans, je m’ennuyais un peu sur la Côte et, avec mon copain de l’époque, on hésitait à rejoindre Bordeaux ou Lyon. Le dilemme classique ! On s’est décidé pour Lyon, sans vraiment connaître la ville. Quand on est venu en repérage, j’ai tout de suite compris que j’y serai chez moi ! J’ai aussi compris que je ne voulais plus travailler toute seule chez moi. J’ai vu que dans le premier, qui est mon quartier de cœur depuis le début, il existait pas mal d’espaces, de bureaux partagés, ça a fait pencher la balance.
 
Comment parles-tu de ton métier ?
La meilleure manière, c’est de donner des exemples. Je dis que je suis en mesure de faire toute l’identité visuelle d’une marque, d’un événement, c’est à dire du logo au poster en passant par les icônes, le webdesign, le design d’applications et en plus je fais un peu d’illustrations, ce qui est un plus dans mon métier.
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Illustration pour la couverture du roman d’Alice Quinn ©Orange Vif
Qu’est-ce qui rend ton métier passionnant ?
La diversité des clients. La quantité de domaines différents que l’on peut approcher : dans le fond une entreprise a autant besoin d’un graphiste que d’un comptable. Je me retrouve à composer des illustrations pour un module d’animation pédagogique, des icônes pour des brochures d’engins de chantier, de la mise en page pure et dure… Le fait de pouvoir travailler partout aussi, de n’avoir personne à consulter… c’est génial. J’ai pu partir 5 mois à Londres et travailler de là-bas, un mois à Berlin, un mois à l’île Maurice. Je peux mêler tourisme et travail ! Mon trip absolu a été une mission de 3 jours en agence à Londres. À midi je déjeunais en face du London Bridge, je prenais le métro à l’heure de pointe… un peu comme dans les séries, le cliché de la working girl !
 
Quels sont les avantages d’être basée à Lyon ?
L’environnement est idéal. On apprend à connaître des gens facilement, les réseaux se développent vite. Sur le plan personnel et professionnel, tout me semble plus facile ici.
 
Et cet espace de travail partagé fait partie des avantages ?
Il existe beaucoup d’espaces de coworking maintenant. L’atelier des médias, c’est une association, pas une sous-location de bureaux. C’est un statut particulier pour ce genre de lieu, car pour bénéficier d’un espace de travail, il faut devenir bénévole de l’association et s’investir dans un des huit groupes de travail tels que trésorerie, recrutement, communication interne, évènements... Ce principe de communauté me plaisait, car je rêvais d’un endroit où je puisse mettre mon grain de sel ! Il y a une centaine d’adhérents maintenant, soixante coworkers et une trentaine de bureaux. La gestion du temps est importante pour gérer le surbooking. On bénéficie du label coworking du Grand Lyon, ce qui nous a permis de rentrer en contact avec d’autres lieux de partage.
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Qui saura retrouver Aurélie dans l'espace de coworking ? © L'atelier des médias
En tant que freelance, parviens-tu à cloisonner tes différentes activités ?
Déjà, le fait de séparer mon lieu de travail de mon appartement, c’est un grand pas. Mais c’est vrai que je fréquente des amis que j’ai rencontrés grâce au coworking ou indirectement, même des clients. Le coworking à Lyon a changé ma vie. Le fait d’être dans cette communauté, ça permet un ancrage rassurant dans des moments plus difficiles. L’atelier des médias, ça a presque un côté Bisounours. On n’est ni dans la compétition ni dans la hiérarchie : on se motive, on s’entraide et on se soutient si besoin.
 
Quand tu fais rien, tu fais quoi ? 
Je bois (rires). Non, ça ne se dit pas. Je suis fan de brocante et de récup. Et aussi, j’organise chez moi depuis un an des séances de dessin, avec un modèle vivant. L’idée est née en discutant avec une copine à l’atelier, on se disait que ça faisait longtemps qu’on n'avait dessiné. Les cours, c’est soit trop loin, soit trop cher, jamais aux bons horaires… J’ai un grand appartement, il faut juste trouver un modèle, on partage sa rémunération et voilà !
 
Qu’est-ce qui te fait turbiner ? 
Je lis beaucoup. Je suis très roman, mais j’aime aussi les biographies. J’ai été marqué par celle de la fille de Marie Curie. Pas Irène la scientifique, l’autre, Eve, le vilain petit canard. C’est mon côté féministe. Je découvre Elena Ferrante après tout le monde. Une histoire d’une amitié entre deux femmes extrêmement bien écrite, très forte.
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Eve Curie, "le vilain petit canard" ©DR
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#04 Aurélie Khalidi // Ouïe Ouïe

6/20/2017

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Qui a dit que le trolley, c'était trop laid ? ©Philippe Perrier
Ce serait quoi le son de Lyon pour toi ?
Les trolley-bus qui passent sous ma fenêtre !
 
Le son associé à ton meilleur souvenir ?
Ce qui me vient à l’esprit spontanément c’est le CD de Cypress Hill que j’écoutais à fond dans la voiture juste après avoir quitté mon premier copain. C'est comme si j’avais pris les rennes de ma vie, que j’étais surpuissante. Je suis arrivée chez mes parents je me suis effondrée… mais pendant les deux heures du trajet, c’était wouah !
La bande-son de ton mariage ?
J’ai complètement dépassé le fantasme du mariage Disney. Ce ne sera pas un truc traditionnel, plutôt un grand méchoui avec des musiques tziganes ou folkloriques.
Le son que tu voudrais entendre (de l’au-delà) à ton enterrement ?
Moi mourir, jamais ! Je ne suis pas assez pessimiste, je crois pour penser à ça maintenant. Je pense à cette chanson de Brel (elle chante) « pour mon enterrement, je voudrais na na na… » ou le Requiem de Fauré, un grand classique dans la famille.
 
Le son qui te donne envie de te lever ?
Les oiseaux ou le silence dans la rue quand il n’y a pas de trolleybus.
Le son qui te fait rire
J’aime la bite mais pas la tienne des Vulves Assassines me fait mourir de rire. Mais tu ne peux pas la placer quand tu veux ! Ou Yelle, Je veux te voir, j'aimerais connaître les paroles par cœur pour faire le clash moi-même avec un relou !
Le son qui te fait danser ?
Tings Tings, That’s not my name. C’est systématique, c’est MA chanson de danse.
Le son qui te fait pleurer
J’ai trop honte. C’est une chanson de Céline Dion qu’elle a chanté au tout début de sa carrière. Ce serait une superbe chanson d’amour si ce n’était pas Céline Dion et si c’était orchestré différemment. Le jour où j’ai un groupe, je la reprends. C’est une déclaration d’amour à sa mère. Il n’y a pas une seule fois dans ma vie où je l’ai chantée à quelqu’un sans pleurer !
Le son qui te donne faim
Le bruit des chips ou le steak qui fait tchiiiit sur le grill.
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#04 Aurélie Khalidi // Rayon rose

6/19/2017

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Le fantasme du Prince charmant, featuring Blanche-Neige ©Disney
Premier baiser ?
Il ne faut jamais que mes parents lisent cette interview ! Moi, je suis une tardive. J’avais 20 ans. J’ai reçu une éducation assez stricte, hein ! C’était aussi mon premier garçon. Et j’étais très amoureuse !  
 
Des détails !
Il avait 5 ans de plus que moi. Il était prof stagiaire. On s’est rencontrés à une soirée des Beaux-Arts. Et tout est allé assez vite. On est restés un peu plus de deux ans ensemble.
 
Comme tu es « une tardive », tu as nourri beaucoup de fantasmes adolescents ?
C’était un peu les fantasmes infusés par les trucs de l’époque : le Prince Charmant dans toute sa caricature. Je n’avais pas de fantasmes d’ordre sexuel. Je savais que ça existait, mais je ne faisais pas du tout le lien.
 
Qu’est-ce qui t’a éveillée à la sensualité ?
Le livre interdit que j’ai lu sous la couette – mais comme éveil à la sensualité, il y a mieux – c’était Les Nuits fauves de Cyril Collard. J’avais l’impression de lire un truc très interdit. Même Doc et Difool sur Fun Radio semblaient inoffensifs à côté. Quand tu lis cette histoire d’un amour-passion dévorant, alors que tu n’as jamais embrassé un garçon, c’est fascinant. C’était une fenêtre vers un monde complètement inconnu.
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Bien plus fort que Doc et Difool sur Fun Radio, les Nuits fauves ©DR
Existe-t-il un endroit à Lyon qui éveille tes pulsions érotiques ?
Tous ces petits jardins cachés sur les pentes de la Croix Rousse… surtout à cette période de l’année. C’est romantique en plus.
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Jardin secret, totalement privé ©Philippe Perrier
Ton spot romantique préféré ? 
À Lyon, quand il fait beau, tout est romantique. Mon copain est venu la semaine dernière, j’avais l’impression de lui sortir le grand jeu. On s’est baladé dans les pentes, en passant par le jardin des Chartreux, le parc de la Cerisaie, le parc Chazières… Magique !

Et en cas de rupture, tu choisirais quel lieu ? 
Au bout de la Confluence, tant qu’à faire, comme ça tu peux te jeter à l’eau à la fin si tu as envie.
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Dilemme : choisir la Saône ou le Rhône ? ©Philippe Perrier
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    Cruel Sommaire

    Tout
    #01 PHILIPPE PERRIER
    #02 RACHEL LINOSSIER
    #03 DAVID BOLITO
    #04 AURÉLIE KHALIDI
    #05 CHRISTOPHE COLLADO
    #06 FLORENCE DUPRÉ LA TOUR
    #07 YOAN DICHIARA
    #08 MAUD GARNIER
    #09 ALEXANDRE HUREAU
    #10 JEAN-LUC CHAVENT
    #11 HURSULLA YAMBOGAZA
    #12 SARKIS GRIGORIAN
    #13 AMÉLIE & JEAN MARIE
    #14 SAMANTHA BARENDSON
    #15 SÉBASTIEN ÉRÔME
    #16 MAXIME JACQUARD
    #17 ALIZÉE BINGÖLLÜ
    #18 BENJAMIN GROS
    #19 OLIVIER FISCHER
    #20 AURÉLIE VON GRÜNINGEN
    #21 AURÉLIEN MANCINO
    #22 GUILLAUME MATHIEU
    #23 JULIE MOREL
    #24 MAIA D'ABOVILLE
    #25 JOAN RIVIERA
    #26 MICHAEL LALANDE
    #27 MARION BORNAZ
    #28 STÉPHANE PÉTRIER
    #29 NOWE
    #30 DAVIA CHAMBON
    #31 MARIE CHAMPSEIX
    #32 MATTHIEU DEMARQUE
    #33 DORIAN NAZARET
    #34 DAKOTA
    #35 LEILA COURADIN
    #36 LUIS LETAILLEUR
    #37 ELVIO
    #38 JULIE & CAROLINE LAMIDIEU
    #39 KIKI BLANC
    #40 SIMON ALOPÉ
    #41 EVA & BERANGERE
    #42 GHANA ELIN
    #43 MAXIME JOCELYN
    #44 DELPHINE ORFEVRE
    #45 AUDE LALO
    #46 BIG IS BEAUTIFUL
    #47 DANIEL GALICIA
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