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#12 Sarkis Grigorian

9/28/2017

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Sarkis Grigorian ©Julien Trapeau
Voilà un gone qui nous a particulièrement intrigué ! Danseur au Ballet de l'Opéra de Lyon, Sarkis Grigorian défie les clichés que l'on prête volontiers aux hommes exerçant sa profession. Tous les danseurs sont-ils forcément gays ? Peuvent-ils dévorer des kebabs sans alourdir leurs arabesques ? Préfèrent-ils écouter Prokofiev ou Diam's en boucle dans leur voiture ? Toutes ces questions — et bien d'autres, qui restent parfois sans réponse — sont à découvrir dans les cinq rubriques du portrait de Sarkis Grigorian. 
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#12 Sarkis Grigorian // Kraftwerk

9/27/2017

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L'aura d'un danseur et un panorama pareil, ça vous met sur les genoux ©Philippe Perrier
​Présente-toi, Sarkis Grigorian !
Je suis Lyonnais et Arménien. Je suis arrivé à Lyon à l’âge de 12 ans. J’ai commencé la danse au conservatoire en Arménie, j’ai poursuivi ici au petit conservatoire régional à côté de Fourvière puis au conservatoire supérieur. Ça fait trois ans maintenant que je suis à l’Opéra de Lyon. Et pour un danseur, travailler ici c’est très classe. C’est une référence dans le monde entier.
 
Décris-nous ton lieu de travail
Nous sommes ici dans la plus belle salle de danse au monde. L’Opéra de Lyon a été élu meilleure maison d’opéra au monde pour 2016-2017. La salle de répétition est sous le dôme, avec une vue magnifique sur l’Hôtel de ville et Fourvière. Avec un panorama comme ça, on vient travailler avec plaisir… même quand on n’a pas le moral le matin. Et même après trois ans dans la maison, on fait toujours attention à la vue ! La compagnie est composée de danseurs qui viennent des quatre coins du monde, c’est aussi un vrai plaisir de partager.
 
Pourquoi la danse ?
Je n’ai pas trop eu le choix en fait ! Mes parents étaient danseurs. Ils ont fait l’Opéra national d’Erevan en Arménie. Mon père est toujours un très bon danseur, d’ailleurs, c’est un exemple pour moi. Il a dansé partout : au Canada, en France, en Australie, aux États-Unis. Du coup, j’ai voulu suivre ses pas. Je me démerde plutôt bien maintenant... du moins, je fais tout pour en tout cas. J’espère qu’ils sont fiers de moi. Ma sœur aussi était dans la danse, elle a arrêté à 26 ans pour se poser avec sa famille. Aujourd’hui, elle donne des cours de classique à la maison culturelle arménienne de Décines.
 
Quelle est ta journée type ?
On commence la barre à 10 heures, c’est une séance d’échauffement collectif jusqu’à 11 heures. Ensuite, on passe au milieu de la salle, on saute, on s’échauffe. Puis, on enchaîne les répétitions jusqu’à 18 h / 18 h 30. En fait, on danse huit heures par jour. C’est agréable même si on en bave et même si on se blesse. La rigueur, elle est là, dans ce quotidien. Quand tu as fini ta journée, tu n’as qu’une envie : rentrer, prendre une douche et te reposer. Après, en dehors de ça, il y a les tournées et les spectacles, quatre ou cinq par mois environ. Des chorégraphes viennent aussi pour monter des créations sur place avec les danseurs du Ballet.
 
Qu’est-ce qui te plaît dans la danse ?
La liberté ! Même si c’est très carré, même s’il y a des règles comme dans tous les métiers, quand tu es sur scène, tu es libre, tu te sens vivant, tu oublies tout. Il n’y a que la danse et rien d’autre.
 
Si tu n’avais pas été danseur, tu aurais fait quel métier ?
Je ne serais pas dans un bureau, devant un ordinateur. Je dois toujours être en mouvement. J’adore les voitures, du coup je serai peut-être vendeur de voiture, quelque chose qui bouge en tout cas.
 
Et si Lyon était une danse ?
C’est dur comme question ! Je dirais du classique, c’est sûr. La bayadère, un ballet classique avec deux ou trois actes. C’est élégant et classique.
 
Et toi, tu te sens à l’aise dans quel style de danse ?
On a tous une base classique, ensuite tu développes des affinités en moderne, en jazz… moi, j’adore la danse classique, mais ça demande beaucoup de travail. Sinon, le néo-classique qui n’est ni contemporain, ni classique mais entre les deux.
 
D’autres passions ?
Le foot mais je dois faire attention, je pratique de temps en temps histoire de me défouler.
 
Ton plus beau souvenir à l’opéra ?
C’était l’année dernière quand j’ai dansé dans une pièce de Jirí Kylián, One of a kind. C’est un des plus grands chorégraphes du moment. Tout ce qu’il crée est magnifique : sa danse, ses lumières, les décors, la musique. Quand tu es distribué pour le faire, tu le fais à fond ! 
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One of a Kind ©Jean-Pierre Maurin
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#12 Sarkis Grigorian // Ouïe Ouïe

9/26/2017

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Quel est le son de Lyon ?
Ici à l’Opéra, c’est très calme la plupart du temps, sauf pour les entraînements. Si je devais choisir une chanson pour définir Lyon, ce serait Formidable de Stromae.
Un son lié à l’Arménie ?
La chanson de Charles Aznavour pour l’Arménie, suite au tremblement de terre en 88. J’avais un an à l’époque, c’est très loin mais la chanson est restée associée au souvenir.
Qu’écoutes-tu ?
Tout et n’importe quoi ! Je zappe énormément sur Youtube,  quand je suis dans la voiture, par exemple. Je peux passer de Pavarotti au dernier titre à la mode. Il y a une seule chose que je n’arrive pas à écouter, c’est le hard rock.
 
Un son qui te fait danser ?
Le générique de Fast and furious 6.
Le son de ton mariage ?
On n’y a pas pensé encore.
 
Le son de ton enterrement ?
De mon enterrement ? Mais je ne vais pas mourir !
 
Un son qui te fait rire ?
C’est Diams la boulette. Plus personne n’écoute ça aujourd’hui (rires) mais c’est une chanson qui me rappelle les années collège.
 
As-tu des sons d’Arménie à partager ? 
Oui ! Il y a Armenchik, Razmik Amyan, Tata. Ils sont tous les trois très connus en Arménie, en Russie aussi. C’est de la musique qui bouge, incontournable pour tous les mariages, les fêtes et les anniversaires.

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#12 Sarkis Grigorian // Rayon rose

9/25/2017

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​Quel est ton statut du moment ?
Presque fiancé !
 
Est-ce que tu peux nous parler de ton premier amour ?
(rires) Non !
 
Vraiment ?
Non !
 
Et ton premier baiser ?
J’avais 8 ans. C’était un petit bisou de rien du tout avec ma voisine. On jouait ensemble et on a voulu faire comme les poupées. On s’est à peine touché les lèvres.
 
Et le dernier ?
Ah ah ! Joker !
 
Une anecdote gênante à partager?
Non, je vais rester discret !
 
Un livre ou un film qui t’a éveillé à la sensualité ?
Titanic. Ce n’est pas forcément le côté romantique qui me plaît, puisqu’il meurt à la fin mais le fait que le film fait marcher toutes les émotions et certaines scènes éveillent les corps.
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Dessine-moi un minou ! ©DR
 Lyon est une ville romantique, érotique ou pornographique ?
Plutôt romantique ! Et pour moi, le top du romantisme à Lyon, c’est le jardin des Roses à Fourvière. J’y vais de temps en temps avec ma copine. Il y a quelques bancs côte à côte, les roses face à toi. Il n’y a pas grand monde.
 
Et les Lyonnais ?
Ils sont très corrects et discrets… en apparence. Après je ne sais pas où ils sortent et ce qu’ils font la nuit !
 
La plus belle des déclarations ?
Un simple je t’aime. Il n’y a pas mieux, ni plus efficace
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Le jardin des Roses à Fourvière, déjà trendy au 18e siècle
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#12 Sarkis Grigorian // Magasinage

9/25/2017

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"Quoi ? Que dis-tu ? On nous conseille des magasins dédiés à la danse ici ?" ©DR
​Quel magasineur es-tu ?
Très rapide et très efficace. Je rentre, j’achète, je ressors. Je ne supporte pas rester des heures dans le magasin pour regarder, essayer, comparer. Je reste dix ou quinze minutes tout au plus.
 
Quel est ton dernier achat ?
Des pantalons qu’on retrousse aux chevilles pour l’été.
 
Et l’achat que tu regrettes ?
Je ne regrette jamais ! (rires). Parfois je peux dépenser sans compter pour des conneries. Je me fais plaisir. L’argent, c’est fait pour être dépensé. Ça peut être un jeu vidéo, ou un truc sympa que je vois dans un magasin et que je ne vais pas toucher après. Comme ce petit ordinateur que j’ai acheté il n’y a pas longtemps.
 
Quels sont les magasins que tu fréquentes ?
Pour s’habiller tous les jours, Zara, Ralph Lauren, Diesel.
 
Des magasins que tu ne fréquentes pas ?
Ah mais il faut être curieux, il faut tout regarder (rires) !
 
Un magasin où tu aimerais te faire enfermer ?
Un supermarché, je mangerais tout ce dont j’ai envie. Je finirai obèse et rassasié le lendemain.
 
Un magasin qui manque à Lyon ?
On a tout, on est bien ici, non ?
 
Fréquentes-tu les boutiques dédiées à la danse ?
L’Opéra nous fournit les costumes pour les spectacles, alors pas forcément. Pour les entraînements, c’est survêtement et tee-shirt, il faut être un minimum correct mais surtout à l’aise dans tes mouvements. Mais je peux conseiller quelques magasins ! Il y a Coppélia juste en bas de l’Opéra, Repetto à Bellecour et Attitude, rue Chavannes.
 
Le costume le plus fou que tu as porté dans un spectacle ?
C’était pour le Ballet Cendrillon de Maguy Marin. On portait des masques, des robes, des costumes énormes sur les épaules. Ça coupait la respiration, il y avait juste une fente pour respirer. Du coup, on devait penser à respirer et à danser en même temps. Et puis, ce costume énorme, ça isolait. On est tout fermé, comme une boule. On transpire sans rien faire.
 
Le costume idéal ?
L’académique ! Avec le collant, comme une deuxième peau.
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Le César du costume le plus lourd à porter est attribué à... Maguy Marin pour Cendrillon ©JaimeRoqueDeLaCruz
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#12 Sarkis Grigorian // Lieux fétiches

9/24/2017

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Trace un cercle de 50 mètres autour de l'Opéra, tu auras le quartier chouchou des danseurs ©Opéra de Lyon
Quel est ton quartier de prédilection ?
Le quartier de l’Opéra ! C’est le quartier que je fréquente au quotidien. On y est bien, il y a tout dans un périmètre de 50 mètres. Chaque jour en répétition, on a cette vue incroyable sur Lyon.
 
Le lieu le plus insolite ?
Le musée Gallo Romain dans le 5e arrondissement : il est enterré mais il surplombe Lyon. Très étrange.
 
Un lieu où tu aimerais danser à Lyon ?
J’ai dansé à la Salle 3000, une salle magnifique toute neuve. Tu as 3000 personne qui te regardent, c’est à couper le souffle. Sinon, bizarrement, je ne sais pas si j’aimerais danser dans la rue devant des gens. Mais si je devais répondre, je dirais le parc de la Tête-d’Or pour les grands espaces, la nature et le public détendu !
 
Lyon est-elle la capitale de la danse ?
Je suis bien petit pour le décider (rires), mais je pense qu’on a tout ce qu’il faut : la biennale, la maison de la Danse, l’Opéra. Donc oui !
 
Quel lieu symbolise Lyon pour toi ?
Sans hésiter Fourvière. Tu as la Vierge Marie qui domine et toute cette histoire liée au 8 décembre. Et puis, c’est ce que je vois tous les jours d’ici !
 
Un restaurant à conseiller ?
Oui, la rue des kebabs, en face de l’Opéra (rires).
 
Alors comme ça, les danseurs mangent des kebabs ?
Moi oui, en tout cas ! Je suis un peu différent des autres danseurs, on va dire. Je n’ai jamais trop fait attention à ma ligne. Je ne grossis pas, je mange tout ce dont j’ai envie. Un truc rapide à midi, c’est bon. Le premier kebab dans la rue est très bon, allez goûter ! Je vais aussi chez l’indien, rue Sainte-Marie des Terreaux.
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Rien ne remplace le sourire d'un kebab ©Philippe Perrier
Qu’est ce qu’il manque à Lyon ?
Une vie après 19 heures ! Il manque des restaurants qui servent tard, des magasins ouverts plus tard… on aimerait ne pas aller dormir à 21 heures tous les soirs.
 
As-tu des restaurants arméniens à conseiller ?
Le Phenicia, un petit restaurant délicieux dans le 6e, ensuite Ara à Décines. Et il y a aussi le traiteur Sassoun à Villeurbanne. Je conseille particulièrement le barbecue arménien, mon plat préféré.
 
Est-ce que tu sors ?
Comme je danse déjà toute la journée, je ne sors pas en boîte (rires). Par contre, pour boire un verre, je vais au Sofitel ou au Radisson où il y a une vue à 360 degrés sur Lyon.
 
Tu te sens plutôt Lyon ou Erevan ?
Erevan, c’est plus petit mais peut-être plus chaleureux. Les cafés et les restaurants ferment tard, surtout en été. Tout le monde est dehors jusque tard dans la nuit. C’est très vivant. En Arménie, on a une histoire très riche. On a été le premier peuple à avoir accepté le christianisme, on a 4000 ans d’histoire et de beaux témoignages. En même temps, Lyon est magnifique. J’ai grandi ici, j’ai toute ma famille ici, beaucoup de souvenir. On va dire 50 – 50. ​
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    Cruel Sommaire

    Tout
    #01 PHILIPPE PERRIER
    #02 RACHEL LINOSSIER
    #03 DAVID BOLITO
    #04 AURÉLIE KHALIDI
    #05 CHRISTOPHE COLLADO
    #06 FLORENCE DUPRÉ LA TOUR
    #07 YOAN DICHIARA
    #08 MAUD GARNIER
    #09 ALEXANDRE HUREAU
    #10 JEAN-LUC CHAVENT
    #11 HURSULLA YAMBOGAZA
    #12 SARKIS GRIGORIAN
    #13 AMÉLIE & JEAN MARIE
    #14 SAMANTHA BARENDSON
    #15 SÉBASTIEN ÉRÔME
    #16 MAXIME JACQUARD
    #17 ALIZÉE BINGÖLLÜ
    #18 BENJAMIN GROS
    #19 OLIVIER FISCHER
    #20 AURÉLIE VON GRÜNINGEN
    #21 AURÉLIEN MANCINO
    #22 GUILLAUME MATHIEU
    #23 JULIE MOREL
    #24 MAIA D'ABOVILLE
    #25 JOAN RIVIERA
    #26 MICHAEL LALANDE
    #27 MARION BORNAZ
    #28 STÉPHANE PÉTRIER
    #29 NOWE
    #30 DAVIA CHAMBON
    #31 MARIE CHAMPSEIX
    #32 MATTHIEU DEMARQUE
    #33 DORIAN NAZARET
    #34 DAKOTA
    #35 LEILA COURADIN
    #36 LUIS LETAILLEUR
    #37 ELVIO
    #38 JULIE & CAROLINE LAMIDIEU
    #39 KIKI BLANC
    #40 SIMON ALOPÉ
    #41 EVA & BERANGERE
    #42 GHANA ELIN
    #43 MAXIME JOCELYN
    #44 DELPHINE ORFEVRE
    #45 AUDE LALO
    #46 BIG IS BEAUTIFUL
    #47 DANIEL GALICIA
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