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#19 Olivier Fischer

11/16/2017

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Olivier Fischer © Camille Brasselet

De l’inspecteur Kojak, il a gardé la coiffure et emprunté le nom pour sa nouvelle agence de communication, lancée après la faste aventure Sienne. Il se dit timide mais il peut parler pendant des heures de son Vénissieux, de ses affiches, de ses stylos Bic et de sa femme. Synthèse en 5 points d’une rencontre avec un épicurien créatif et amoureux. ​
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#19 Olivier Fischer / Kraftwerk

11/15/2017

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Dans cet atelier photo se cache une agence de communication, sauras-tu la retrouver ? ©Kojak
Olivier Fischer en deux mots ?
Un grand timide ! Ce qui surprend beaucoup d’ailleurs.
 
Parle-nous de ton agence Kojak Design !
C’est une aventure que j’ai lancée suite à la fermeture de mon ancienne agence, Sienne Design, il y a un an et demi. L’enjeu était de passer d’une structure de 20 personnes à une entité plus légère. J’ai retrouvé tout ce qui faisait mon plaisir dans la com, c’est-à-dire tenir un rôle de catalyseur d’émotions. Je m’étais un peu perdu avec Sienne Design, je faisais 3 millions d’euros de chiffre d’affaires mais je ne faisais plus vraiment mon métier. Aujourd’hui, Kojak travaille aussi bien pour l’espace Pandora dédié à la poésie que pour la Foire de Lyon… et j’en suis très heureux !
 
Et cet atelier étonnant où tu as installé tes bureaux, quelle est son histoire ?
À l’origine, c’était un atelier de peintre qui est devenu ensuite un showroom de mode. Aujourd’hui, c’est principalement l’atelier du photographe Didier Michalet. Kojak occupe une des alcôves. Et au milieu, il y a ce bassin décoratif étonnant que l’on a rempli récemment pour une soirée d’Egolarevue et pour un shooting des maillots de bain Nicole Olivier dont on a fait le site. J’adore travailler dans ce quartier, il y a un mélange étonnant entre les passages de la gare, les migrants et la bourgeoisie d’Ainay.
 
Et le nom Kojak ? Une référence capillaire ?
(rires). Disons que c’est une évidence pour les gens de ma génération. C’est bien sûr un clin d’œil. Et je trouvais que le nom sonnait bien. C’est aussi simple.
 
Tu as toujours baigné dans la com ?
Au départ, j’ai fait une école d’arts appliqués et j’aurais pu m’orienter sur le dessin textile, par exemple. J’ai eu une prof extraordinaire qui m’a dit « mais Olivier, tu n’es pas fait pour ça. Que veux-tu faire vraiment ? ». J’ai répondu que je voulais dessiner des affiches. Ce métier existait encore à l’époque. Aujourd’hui, on demande aux graphistes de savoir tout faire : des logos, des affiches, de l’édition… Ce qui est une aberration. Je suis donc devenu graphiste indépendant, avant de créer Terre de Sienne en 1992 qui est devenu ensuite Sienne Design.
 
Et si tu n’avais pas fait de la com, qu’aurais-tu fait ?
Soit tailleur de pierre soit cuisinier, mais un métier manuel. Je suis fasciné par les cuisiniers, j’admire leur précision. J’ai toujours rêvé d’avoir un restaurant. C’est d’ailleurs le grand dada des mecs de la com : « j’ai un resto, venez manger chez moi ». Je pense que je le ferai un jour !
 
Si tu regardes en arrière, quelle est la mission dont tu es le plus fier ?
J’ai un bon souvenir de la com qu’on a fait pour les 80 ans des Gratte-ciel de Villeurbanne. Une affiche très épurée, une vraie réussite graphiquement parlant. Le service communication s’est battu pour convaincre le maire et le déploiement a été fabuleux avec une belle exposition sur une passerelle. Plus récemment, Kojak a remporté sa première consultation pour le visuel de la Foire de Lyon.
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Kojak, fan des années 80 ©Kojak
Toi qui est vénissian, quel est ton degré de lyonnitude ? 
Je suis un gars de la banlieue. Je suis né à Décines-Charpieu, j’ai grandi à Vénissieux où j’ai installé mon agence à l’époque, ce qui était un choix audacieux. Du coup, la relation que j’ai à Lyon est purement professionnelle. Je ne me sens pas Lyonnais, je ne suis pas du carcan, je ne m’identifie à aucun groupe… au point que les gens se posent souvent la question « mais qui est Kojak ? ». Je cultive volontairement ce mystère. Et c’est d’ailleurs la première interview que je donne, même si je suis harcelé par Intermedia depuis un an et demi (rires).
 
Quel honneur ! Et peut-on t’appeler « gone » ? 
Oui, parce qu’on peut être un gone de Vénissieux comme de Lyon. Pour moi, c’est un tout, on ne peut pas extraire Lyon de sa banlieue. Je me sens gone, lyonnais, vénissian, bobo, communicant et j’assume le tout.
 
Et quand tu ne fais rien, tu fais quoi ? 
Depuis 6 ou 7 ans, je m’impose de faire un dessin par jour que je publie sur Instagram. C’est une passion que j’avais mise entre parenthèses pendant vingt ans. J’ai redémarré comme quelqu’un qui reprend la musique, par des gammes. Je fais des visages, des nus. À côté de ça, je fais des photos tout le temps et partout avec mon iPhone. Je suis dans l’instantanéité du moment, dans le mouvement, dans le regard. J’ai, par exemple, un autre compte Instagram où je ne publie que des photos de pieds, prises pendant mes pauses clope. C’est un réflexe un peu drôle mais qui me met dans un état de création permanente.
 
Tu dessines au bic, pourquoi ce choix ? 
Très bêtement parce que le jour où je me suis remis au dessin, c’est ce que j’avais sous la main. Je précise que je dessine avec le bic orange, qui a une pointe plus légère. Et d’ailleurs, cette finesse de trait, je ne la retrouve avec aucun autre outil. C’est aussi très pratique : je n’ai pas besoin d’atelier, je ne salis rien, je n’ai pas de matériel à trimballer. C’est mon côté feignant.
 
Au rythme d’un dessin par jour, tu dois en utiliser des bics !
J’en ai partout : chez ma mère, dans mon cartable, chez ma femme, dans ma voiture, au bureau… Je finis par les abandonner quand ils commencent à couler. Mais j’en mange une dizaine par an, peut-être. Je dessine sur tout et n’importe quoi : un carnet, une enveloppe, une facture… toujours avec le même rituel, c’est-à-dire en buvant mon café le matin à 6 heures.   
 
Tu fais appel à ton imagination ou tu dessines sur modèle ?
Souvent sans modèle et par automatisme. Le dessin, c’est avant tout une question de regard. Si on regarde bien, on dessine bien. Si tu fais un trait tordu, c’est que tu as mal regardé, pas que tu as mal tracé. Après, il peut y avoir de l’émotion dans le trait, c’est autre chose. L’hyper réalisme ne m’intéresse pas, j’aime le côté « pas fini » qui suggère sans trop en dire. ​
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Réalisé en 1 minute ! Non, on rigole ©Camille Brasselet
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#19 Olivier Fischer / Ouïe Ouïe

11/14/2017

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Vos gueules les mouettes de Villeurbanne ! ©Olivier Fischer
Pour toi, quel est le son de Lyon ?
Lyon est une ville qui peut être à la fois très bruyante et très silencieuse. Je pense notamment au jardin du musée des Beaux-Arts qui est un spot de silence absolu dans un quartier très bruyant. Ce contraste est assez magique. Sinon, en ce moment, j’ai une bande de mouettes qui tournent autour de chez moi, à Villeurbanne.
 
Quel est ton style de musique ?
En fait, je ne suis pas un passionné de musique. Je suis plutôt branché radio. Du fait de mon éducation, je suis resté bloqué sur des choses de la chanson française comme Brel, Barbara, Ferrat, Brassens... J’ai aussi une passion ancienne pour la pop de Police mais aussi pour Sting, U2, Led Zeppelin. J’adore Higelin que je trouve complètement déjanté, Lavilliers qui arrive à passer les décennies sans bouger ou encore la famille Chedid.
 
Pour quelqu’un qui n’est pas passionné, c’est déjà pas mal ! Travaille-t-on en musique chez Kojak ?
Je laisse mes collaborateurs en free style, ce qui est assez drôle parfois. Il y a des moments de concentration nécessaire mais sinon ils mettent absolument ce qu’ils veulent. On s’est fait récemment une après-midi Nova. Didier Michallet qui travaille à côté est un fanatique de musique, il sait tout, du rap américain à l’opéra. Et il travaille beaucoup en musique aussi. Seul, je n’aurais pas le réflexe d’en mettre, j’avoue.
 
Quel est le son qui te rend triste ?
Je suis capable de pleurer en écoutant Reggiani.
 
Quel sera le son de ton enterrement ?
Les musiques sont souvent terribles aux enterrements. En déconnant, je dis souvent à mes proches qu’il me faudra Stairway to heaven de Led Zeppelin mais la version longue de 12 minutes ou Shape of my heart de Sting, histoire de bien pleurer. Cette chanson est bouleversante. Je me suis fait traduire les paroles par mon collaborateur Florian, histoire de savoir de quoi ça parle. C’est une histoire de cœur brisé. Et le top, si je meurs avant Sting, c’est qu’il vienne chanter à mon enterrement.
Et le son de ton mariage ?
Le rire de ma femme… Oui, c’est très bateau de dire ça !
 
Quel son te fait danser ?
Je suis le plus mauvais danseur de la Terre. Pour être honnête, je ne danse jamais et c’est un drame pour moi. J’admire mes potes qui dansent merveilleusement bien. D’ailleurs quand tu as quelqu’un qui danse bien dans une bringue, ça te nique tout. La seule chose que je pourrais danser, c’est un slow avec ma femme.
 
Quel son te fait rire ?
Les chansons de Bobby Lapointe, je ne pourrai pas te dire laquelle mais c’est son univers qui me plaît. Je suis très bon public. Au bureau, on peut se passer des sketchs dans la journée, un truc de Gad Elmaleh qu’on se fait circuler. Ça détend, histoire de se dire que la vie est légère, qu’il faut la prendre comme telle. Et puis c’est affreux de se dire «aujourd’hui, je n’ai pas ri» !

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#19 Olivier Fischer / Rayon rose

11/13/2017

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Dans les carnets intimes d'Olivier Fischer, souvent des femmes nues ©Olivier Fischer
Quel est ton statut du moment ?
Marié !
 
Te souviens-tu de ton premier baiser ?
Mon premier souvenir est à l’école maternelle avec une fille qui s’appelait Valérie. C’était un petit bisou sur la bouche. J’avais 4 ans. J’avais trouvé ça très joli. Et mon deuxième vrai  baiser, c’est complètement fou mais c’est le premier baiser que j’ai eu avec Julie, ma femme. Bien sûr, il y en a eu plein entre les deux (rires).  

Et le dernier baiser ?
Eh bien, on est quel jour ? Mardi ? C’était donc samedi soir, puisqu’on a la particularité en ce moment de ne pas vivre ensemble.
 
Peux-tu nous parler de votre rencontre ?
On s’est rencontrés sur les réseaux sociaux. On se connaissait un peu par le travail mais c’est tout. Un jour elle m’a proposé de mettre une voix sur tout ça. Je suis monté la voir à Paris, sans la connaître en vrai. Bien sûr, j’avais chopé la veille un énorme bouton de fièvre, la lose totale ! Elle m’avait prévenu que son ascenseur était particulier et effectivement, il était minuscule. Elle m’attendait en haut de l’ascenseur, je l’ai trouvée tellement magnifique qu’on s’est embrassés tout de suite. On a passé un week-end magnifique où on a tout fait. Quinze jours après, elle est venue à Lyon. Au restaurant, elle m’a écrit sur un papier « veux-tu m’épouser ? ». J’ai dit oui. Une histoire de dingue !
 
As-tu le souvenir d’une anecdote gênante ?
J’en aurais plein, d’autant qu’un rien me gêne comme tous les vrais timides. Je peux être extrêmement pudique comme extrêmement impudique. Dans l’intimité, avec ma femme, il n’y a pas de limite, j’ai découvert et assumé des trucs que je n’assumais pas avant, on se découvre tout le temps. Voilà, je dis tout et je ne dis rien à la fois !
 
Qu’est-ce qui t’a éveillé à la sensualité ?
Le Rouge et le noir ! Cette histoire d’amour est fabuleuse. Et pour être très basique, les catalogues de la Redoute. C’était un objet laissé à la portée de tous, notamment des enfants, dans lequel on pouvait se délecter des pages de lingerie.
 
Lyon est-elle érotique, romantique ou pornographique ?
Romantique, je ne trouve pas. C’est une ville qui oscille entre un classicisme d’apparence et de vrais trucs crades, que je ne connais pas mais dont on me parle. C’est une ville tradi-porno, donc.
 
Existe-t-il des endroits où tu aimerais faire des choses coquines ?
J’ai toujours eu un fantasme pour les lieux publics mais je n’ai jamais osé. Je parlais du jardin du musée des Beaux-Arts tout à l’heure, il y a aussi les jardins au-dessus de Fourvière où tu te sens pas loin de commettre un truc. Mais comme je suis un grand timide et plutôt traditionnel, je fais ça chez moi. Pas forcément dans un lit, d’ailleurs. 
 
Pour toi, quel est le spot le plus romantique à lyon ?
Je ne vais pas dire le parc de la Tête-d’Or. Le jardin du musée des Beaux-Arts n’est pas mal, mais pour moi, le romantisme est plus lié à un instant. Et ça peut être n’importe où : dans un restaurant avec une ambiance particulière, en tête-à-tête dans la cuisine ou main dans la main en bord de Saône.
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Comme une envie de sortir son Kiki dans le jardin du palais Saint-Pierre © Philippe Perrier
Trouves-tu les Lyonnais(e)s sexy ? 
Ça va te surprendre mais je trouve les Lyonnais plus sexy que les Lyonnaises. Je regarde autant les femmes que les hommes et je peux admettre qu’un mec dégage un truc. Il y a une communauté gay que j’adore à Lyon. Mon pote Philippe Camoisson, par exemple, a la classe absolue. Il est fin, intelligent, drôle et toujours bien sapé. J’ai parfois les mêmes fringues que lui mais ça ne marche pas (rires).
 
Reparlons de tes dessins, est-il excitant de dessiner des nus ?
Je dessine beaucoup de femmes, certainement par facilité ou par convention. Ce que les gens ont du mal à comprendre, c’est que quand tu dessines, tu dessines rarement quelqu’un. Moi, en tout cas, je ne mets pas d’érotisme derrière. Je n’ai jamais bandé en dessinant une femme, même la mienne. Mon rêve serait de refaire du modèle vivant et dessiner des vieux, des gros, des hommes, des femmes, des poules !
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#19 Olivier Fischer / Magasinage

11/12/2017

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Ding dong ! C'est votre panier bio Deligreens ©Deligreens
​Quel type de magasineur es-tu ?
Je ne suis pas un bon exemple pour cette rubrique :  je déteste faire les magasins mais je peux être très impulsif parfois. À une époque, je pouvais acheter une Audi sur un coup de sang ou vouloir le dernier iPhone en priorité. C’était la grande période « com » et les moyens qui vont avec. Avec la fermeture de mon agence Sienne Design, j’ai appris à vivre avec nettement moins. Je me suis retrouvé avec plus rien, plus de voiture, plus de salaire le mois suivant et tout à recommencer de zéro. Donc, aujourd’hui je n’ai plus cette impulsion d’achat. Je me suis détaché des choses matérielles, ce qui ne veut pas dire que je suis acète (rires). Comme je suis un mauvais acheteur, j’adore qu’on le fasse pour moi. Du coup, les achats, je les fais avec ma femme qui a mille fois plus de goût que moi.
 
Quel est ton dernier achat ?
Puisque j’ai déménagé il y a peu de temps, c’est une série de meubles puisque j’avais vendu une bonne partie de ceux que j’avais. J’ai d’ailleurs fait le constat que mon style a changé, je suis passé d’un univers très design, avec du verre et de l’acier, à un assemblage de styles dans lequel je trouve mon bonheur.  
 
Quels magasins conseilles-tu à Lyon ?
J’adore Pop and Shoes. Ce magasin est magnifique, les gens sont adorables et ont un vrai savoir-faire. Je ne le fréquente pas énormément mais l’endroit est superbe. Rien à voir, mais j’aime beaucoup ce que font les Lyonnais de DeliGreens. Je me suis fait livrer mon panier bio ici. Même si je ne suis pas un écolo forcené, je trouve leur démarche intéressante, avec des produits de l’agglo.
 
Et les magasins que tu ne fréquentes pas ?
C’est plutôt la Part-Dieu, parce que c’est trop. Je ne m’y sens pas à l’aise et complétement désorganisé. Je ne suis pas un calculateur dans l’achat.
 
Dans quel magasin aimerais-tu te faire enfermer toute une nuit ?
J’ai une vraie passion pour les belles choses dans l’électronique. Bien sûr, je suis adepte d’Apple, comme tous les mecs de la com. Et puis, j’adore les couteaux aussi, pas pour planter des gens mais pour cuisiner. Donc un magasin comme Boulanger ferait mon bonheur.
 
Quelle boutique manque à Lyon ?
Il y a une espèce de fracture entre le très haut de gamme et le basique, selon moi. Il n’y a pas d’intermédiaire où on pourrait acheter des trucs de qualité mais pas trop cher. Après, je serais plus en manque d’offre culturelle. Même s’il existe plein de lieux émergents, dans le 7e notamment ou des espaces de coworking, Lyon reste sous-équipée. Il se passe plein de choses autour mais la liaison se fait mal. 
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Chez Pop and Shoes, on a autant envie d'acheter les fringues que les meubles ©Popandshoes
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#19 Olivier Fischer / Lieux fétiches

11/11/2017

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Bons baisers de Vénissieux, from Olivier Fischer ©DR
​Parle-nous de ton quartier !
Je suis installé depuis peu à Charpennes, à la limite entre Lyon et Villeurbanne. Je ne connais pas encore le quartier, mais j’y retrouve quelque chose de magique. Je suis à 400 mètres du parc de la Tête-d’Or. Ce lieu est exceptionnel. J’y vais pour courir, je m’arrête dix fois pour faire des photos mais j’ai l’impression que ça me fait du bien (rires). Sinon, de mon balcon, je vois d’un côté les Gratte-ciel de Villeurbanne, de l’autre Fourvière et, entre les deux, les tours de la Part-Dieu. Je suis à 12 minutes de mon bureau en métro. Ce quartier va me plaire !
 
Quel est ton lieu « Madeleine de Proust » ?
La maison que louaient mes parents à Vénissieux. Elle était dans le corps d’une ancienne ferme que les propriétaires avaient vendu pour la construction des Minguettes. C’est en plein cœur de Vénissieux. Dans mon souvenir, elle est associée à un grand sentiment de liberté dans cette ville en émergence, ouverte et métissée. J’ai un amour profond pour Vénissieux.
 
Quels quartiers fuis-tu ?
Je crains les quartiers festifs. J’ai longtemps vécu en banlieue et contrairement à ce qu’on peut penser, il ne s’y passe pas grand-chose ! C’est assez calme, ce qui correspond à mon côté solitaire. Ensuite, je ne suis pas fan de la Croix-Rousse, par méconnaissance sans doute mais aussi pour le côté « village dans la ville ». On dit les Lyonnais fermés mais j’ai l’impression que les Croix-Roussiens le sont encore plus. Je vais me faire des ennemis (rires) ! Mais je ne demande qu’à changer d’avis !

Te vois-tu vivre ailleurs qu’à Lyon ?
Non, parce que je suis au redémarrage d’une activité professionnelle. Mais une fois que mon fils sera autonome, mon histoire de couple m’emmènera certainement ailleurs. Ma femme n’est pas fan de Lyon et moi je ne suis pas lyonnais… Est-ce que je quitterai tout ? Je ne sais pas mais c’est une demande réelle de ma femme. Il y a une ville qui nous appelle tous les deux, c’est Bruxelles. L’accueil n’y est pas le même qu’à Lyon, soyons clairs ! Il y a une belle diversité et une activité culturelle forte. C’est une ville francophone en plus, un argument de poids pour moi qui ne parle pas anglais.
 
Quelles sont tes bonnes adresses à Lyon ?
Ma deuxième activité consistant à manger, je vais parler de mes derniers coups de cœur gastronomiques, à commencer par Victoire et Thomas. La cuisine de ce mec est simple mais magique. Il est très attentionné. Tout comme le Café Terroir du fils Têtedoie. Il y a aussi ce nouveau lieu qui émerge : l’Atelier du square. C’est Guy Benayoun, un ancien restaurateur, copropriétaire du Domo à Confluence qui a lancé cet atelier qui compte une dizaine de couverts. C’est un semi gastro à prix abordable ouvert midi et soir. Ensuite, il y a l’Alexandrin tenu par Laurent Rigal, un des chefs qui, pour moi, cuisine le mieux les légumes. Dans la même lignée mais avec la modernité en plus, j’aime beaucoup Gaëtan Gentil qui mérite amplement son étoile. En fait, j’aime les belles tables sans chichi, les endroits qui cultivent un univers tout en gardant une qualité en cuisine et où tu manges à ta faim. Et à deux pas du bureau, j’ai mes amis d’Himalia qui se battent pour faire de la pizza différente. Ils sont d’une grande gentillesse et très à l’écoute. Je les adore ! Bref, j’aime tellement bouffer que je pourrais en parler des heures !
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Palais fins et amateurs de déco, bienvenue, chez Victoire et Thomas ©VictoireEtThomas

Victoire et Thomas – restaurant
27 rue de l’Arbre-sec, 69001 Lyon
04 81 11 86 19
 
Café Terroir
– restaurant
14 rue d’Amboise, 69002 Lyon
09 53 36 08 11
 
L’Atelier du square
– restaurant
9 rue Claudia, 69002 Lyon
04 78 71 00 25
 
L’Alexandrin
– restaurant
83 rue Moncey, 69003 Lyon
04 72 61 15 69
 
Himalia – pizzeria
49 rue de la Charité, 69002 Lyon
04 78 42 77 35

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Olivier Fischer vu par... Olivier Fischer

11/10/2017

1 Commentaire

 
Une fois n'est pas coutume, cette semaine, c'est le gone lui-même qui réalise son portrait, yeux dans les yeux, face au miroir et bic en main. Nous avons épluché scrupuleusement les 16 000 publications du compte Instagram d'Olivier Fischer pour en tirer cet autoportrait saisissant, au trait aussi léger que profond, dont la vibration donne la sensation qu'il va jaillir du carnet.

Photo
©Olivier Fischer
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    Cruel Sommaire

    Tout
    #01 PHILIPPE PERRIER
    #02 RACHEL LINOSSIER
    #03 DAVID BOLITO
    #04 AURÉLIE KHALIDI
    #05 CHRISTOPHE COLLADO
    #06 FLORENCE DUPRÉ LA TOUR
    #07 YOAN DICHIARA
    #08 MAUD GARNIER
    #09 ALEXANDRE HUREAU
    #10 JEAN-LUC CHAVENT
    #11 HURSULLA YAMBOGAZA
    #12 SARKIS GRIGORIAN
    #13 AMÉLIE & JEAN MARIE
    #14 SAMANTHA BARENDSON
    #15 SÉBASTIEN ÉRÔME
    #16 MAXIME JACQUARD
    #17 ALIZÉE BINGÖLLÜ
    #18 BENJAMIN GROS
    #19 OLIVIER FISCHER
    #20 AURÉLIE VON GRÜNINGEN
    #21 AURÉLIEN MANCINO
    #22 GUILLAUME MATHIEU
    #23 JULIE MOREL
    #24 MAIA D'ABOVILLE
    #25 JOAN RIVIERA
    #26 MICHAEL LALANDE
    #27 MARION BORNAZ
    #28 STÉPHANE PÉTRIER
    #29 NOWE
    #30 DAVIA CHAMBON
    #31 MARIE CHAMPSEIX
    #32 MATTHIEU DEMARQUE
    #33 DORIAN NAZARET
    #34 DAKOTA
    #35 LEILA COURADIN
    #36 LUIS LETAILLEUR
    #37 ELVIO
    #38 JULIE & CAROLINE LAMIDIEU
    #39 KIKI BLANC
    #40 SIMON ALOPÉ
    #41 EVA & BERANGERE
    #42 GHANA ELIN
    #43 MAXIME JOCELYN
    #44 DELPHINE ORFEVRE
    #45 AUDE LALO
    #46 BIG IS BEAUTIFUL
    #47 DANIEL GALICIA
    FANZINE FRANGINE
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