Voyons ensemble quelles sont les règles, les points positifs et négatifs pour l’employé privé qui veut devenir un auto-entrepreneur .
Plan de l'article
Auto-entrepreneur et employé, c’est possible !
En effet, il est possible de combiner une activité d’auto-entrepreneur et un emploi rémunéré dans le secteur privé , quel que soit le type de contrat :
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- CDI (contrat pour une durée indéterminée),
- CDD (contrat à durée déterminée),
- temps partiel ,
- intérimaire …
La création de votre entreprise autonome est autorisée, quel que soit votre contrat de travail. C’est pour la théorie. Dans la pratique, il y a des obligations que l’employé est tenu de respecter (et dans certains cas, il pourrait l’empêcher de devenir un auto-entrepreneur).
Heureusement, nous sommes ici pour clarifier les différents points et même vous suggérer des conseils !
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Obligations de l’entrepreneur indépendant (privé)
Dans la mesure où vous n’avez pas à déclarer votre activité d’auto-entrepreneur à votre employeur, vous êtes un employé privé très favorisé par rapport au fonctionnaire. L’agent public doit obtenir l’autorisation de manière systématique. Terrible.Si le salarié privé n’a pas l’obligation de se présenter, il a néanmoins une obligation de loyauté envers son employeur .
Il est toujours préférable d’éclaircir les choses dès le départ et d’adopter une approche honnête. Soyez digne de confiance, soyez honnête, informez votre employeur dès le début, vous éviterez les soucis.
Entrepreneur indépendant et devoir de loyauté
Le devoir de loyauté envers l’employeur est assez simple : l’employé qui devient auto-entrepreneur (donc qui crée son entreprise personnelle) ne doit pas rivaliser avec son employeur .
Cela crée des interdictions évidentes pour l’entrepreneur indépendant :
- Interdit de s’adresser aux clients de l’entreprise dans laquelle vous travaillez sur votre propre compte.
- Interdit d’exercer votre activité d’auto-entrepreneur pendant les heures payées par votre employeur
- Interdiction d’utiliser les locaux ou l’équipement de votre employeur pour exercer comme auto-entrepreneur
- Interdit de dénigrer votre employeur, sa politique, ses produits, ses services…
Pour le rendre simple, il faut être honnête.
Entrepreneur autonome et employé : points positifs
- Vous gagnez plus d’argent parce que vous gagnez votre salaire et votre activité d’auto-entrepreneur
- Vous testez le potentiel de votre nouvelle entreprise sans grands risques (vous restez un employé)
- Découvrez un nouvel aspect du monde des affaires en devenant entrepreneur (instructif)
Après ce flot de positif, nous devons encore approcher un point qui est en colère…
Entrepreneur indépendant et employé ![]()
L’auto-entrepreneur qui est salarié est pénalisé pour les négatif cotisations de sécurité sociale . Imaginez : vous êtes un employé et en tant qu’employé, vous payez des impôts de sécurité sociale. Jusque-là, c’est normal. Mais vous êtes aussi un auto-entrepreneur et, en tant que tel, vous payez les charges sociales liées à votre activité d’auto-entrepreneur. Pourtant, vous aviez déjà la sécurité sociale que votre activité salariée offre !
Cela est dû au fait que l’entrepreneur indépendant et l’employé relèvent de deux régimes distincts. Les prestations sociales versées à l’auto-entrepreneur seront celles du régime dont dépend l’activité principale.
Cette opération est une règle de pénalisation que notre équipe espère voir évoluer rapidement.
Situations spéciales
1. Clause de non-concurrence spécifique à l’auto-entrepreneur
La loi du 4 août 2008 sur la modernisation de l’économie introduit règle spécifique pour l’entrepreneur indépendant dans le secteur privé :
Les indépendants dont l’activité principale est un salarié ne peuvent, sans le consentement de l’employeur, exercer l’activité prévue dans leur contrat de travail à titre de mesure complémentaire auprès des clients de leur employeur.
Ainsi, à condition qu’il n’y ait pas de clause de non-concurrence dans votre contrat de travail, pour exercer avec les clients de l’entreprise qui vous salarie une activité d’auto-entrepreneur identique, vous devrez obtenir l’accord de votre employeur. COHÉRENTE.
Exemple : vous souhaitez devenir un dépanneur informatique indépendant et vous êtes déjà employé par une entreprise de dépannage informatique (que vous n’avez pas l’intention de quitter). Votre employeur ne vous impose pas de clause de non-concurrence. Il s’avère que l’entreprise n’a pas la possibilité de répondre à toutes les demandes de ses clients. Plusieurs clients attendent et vous avez l’idée de leur offrir votre service le soir et le week-end, puisque vous connaissez bien l’entreprise. Si l’entreprise qui paie vous accepte votre idée, c’est parti : votre employeur gagne parce que ses clients sont satisfaits et vous la gagnez parce qu’elle vous permet de démarrer votre entreprise sans avoir à tenter de conquérir de nouveaux clients !
2. La clause générale de non-concurrence![]()
Au-delà de la disposition de non-concurrence spécifique à l’entrepreneur indépendant comme nous venons de le voir, la notion de non-concurrence est très stricte. Même après avoir quitté son entreprise, l’ancien salarié n’aura pas l’obligation d’exercer le même métier dans les mêmes zones géographiques et il ne sera pas nécessaire d’engager les clients de cette ancienne entreprise.
La clause de non-concurrence est accompagnée d’une compensation financière versée par la société à l’employé. Pour être clairement définie, la clause doit être limitée à une région géographique donnée et être limitée dans le temps.
Pour l’employé, les risques en cas de non-conformité avec les causes sont importantes :
- Cessation forcée d’une nouvelle activité
- Condamnation à indemniser les dommages causés à l’ancienne entreprise
- Remboursement de la compensation financière touchée
Conseil : Pour éviter de vous retrouver devant les tribunaux, lisez votre contrat de travail et assurez-vous qu’il n’y a pas de clauses de non-concurrence. Si la clause existe, vous ne pourrez pas vous livrer à une activité en concurrence avec votre employeur, même si vous êtes loyal.
La clause d’exclusivité
Une clause d’exclusivité interdit à un salarié d’exercer une activité professionnelle pour son propre compte ou pour un autre employeur pendant toute la durée de validité de son contrat de travail. Il s’agit d’une clause relativement rare qui, pour être valable, doit légitimement protéger les intérêts de l’entreprise qui rémunère le salarié.
Je suis un employé, je viens de voir que mon contrat de travail mentionne une clause d’exclusivité. Dois-je renoncer à devenir un auto-entrepreneur ?
Théoriquement oui, nous devrions abandonner. Mais dans la pratique, il y a un truc juridique. L’article L. 1222-5 du Code du travail dispose que :
L’employeur ne peut s’opposer à une clause d’exclusivité pour une période d’un an à un salarié qui crée ou prend en charge une entreprise, même en présence d’une stipulation contractuelle ou contractuelle contraire.
Et le voilà ! Comme devenir un auto-entrepreneur est la création d’une entreprise autonome et comme une entreprise autonome est une entreprise, l’employé qui devient auto-entrepreneur est dans une situation de création d’entreprise ! Ainsi, au cours de la première année de création de l’auto-entreprise, ce qui correspond à votre première année d’auto-entrepreneur, l’employeur ne sera pas en mesure de s’opposer à devenir un auto-entrepreneur.
À la fin de la première année d’exploitation, deux possibilités :
- Vous annulez parce qu’après le 12e mois, la clause d’exclusivité devient exécutoire
- Démissionnez parce que vous trouvez que votre entreprise d’auto-entrepreneur vous convient plus
Ainsi se termine ce guide sur l’entrepreneur privé indépendant où nous avons vu la théorie et la pratique ! Vous êtes fonctionnaire ? Renseignez-vous sur les fonctionnaires qui souhaitent créer leur propre entreprise.